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mardi 9 janvier 2018

https://necrocanada.com/deces/sylvain-regnier-5-mai-2015/#.WlV8kVSdVTZ 

Le 5 mai 2015
Décès du père de mon fils

Bonsoir à mes nouvelles lectrices,

Parce que j'ai révélé mon blog sur une page Facebook et que les commentaires sont positifs, je me permet de recommencer à écrire peu à peu, lorsque le temps me le permettra. Je crois que se sera un bon exutoire. J'ai arrêtée d'écrire ici pendant un bon bout, il s'en ait passé des choses ! 

J'ai décidé de vous racontez la semaine qui a précédée le décès du père de mon fils et le jour même, en avril et mai 2015. Pour ceux qui ont lu les blogs antérieurs, c'est lui que j'avais quitté puisqu'on avait pas les mêmes buts dans la vie.

Sylvain, était un homme têtu. Très têtu. Monté sur une "shape" de footballeur avec des mains tellement grosse, que la mienne se perdait dedans. Mais avec un grand coeur. On peut lui donner ça. Son fils, c'était son or. Mais pas assez pour qu'on poursuivre notre chemin ensemble. On s'est séparé en octobre 2003. Mon fils avait 3 ans.

Il a été longtemps absent de la vie de mon fils. Pendant 11 ans. Il a mené une vie de débauche. Ce que j'ai appris plus tard par son agent de probation. Un jour, j'ai reçu un téléphone m'avisant que Sylvain voulait revoir son fils. J'ai alors préparé une visite surprise. Mon fils l'attendait au pied de la porte, même si je lui disait que c'était une visite surprise, il savait que son père s'en venait.

Sylvain venait de sortir de prison. Il n'avait pas d'endroit où habiter. J'ai alors discuté avec son agent de probation que j'ai rencontré chez moi. J'ai accepté d'offrir mon divan pendant quelques jours le temps qu'il se remettre sur pieds. Cela lui donnait l'occasion également de connaître son fils. Tout se passait bien. Sylvain m'a toujours respecté verbalement, il n'a jamais été violent. Il avait seulement une âme qui ne pouvait échappée à la criminalité. Son agent me confia que lorsqu'il avait fait une thérapie carcérale, il a confié que j'étais la seule dans sa vie avec qui il avait été bien. 

Quelques jours passa et il déménagea chez sa nouvelles copine. Copine qui était jalouse comme  une hyène. Au point où lorsque je les invitait à l'anniversaire de mon fils qui allait sur ses 12 ans, Madame a prétexté avoir la phobie des "ballounes", donc ne s'est pas pointée avec le père de mon fils. Chaque fois que je lui téléphonait, elle prenait le téléphone des mains de Sylvain et me raccrocha la ligne au nez. 

J'ai appris plus tard, qu'elle embarrait Sylvain dans le logement, sans nourriture, sans rien. 

Un jour, elle me téléphona pour me dire que Sylvain était à l'hôpital et ne voulait pas se faire soigner. Je lui ai demandé de venir me chercher et que j'allais m'en occuper. Nous nous sommes alors rendues à l'hôpital. J'ai entrée dans sa chambre, il avait les pieds dans l'eau. Il restait assis sur son lit, pas de perfusions, rien. Je suis donc allée voir le médecin qui s'occupait de lui et je lui dit :

-Coup donc, il a l'air en phase terminale.
"Son coeur est en phase terminal. Mais il ne se laisse pas soigner. La nuit il se promène partout dans les corridors".

Mes pensées : Quossé ça cet hôpital de marde là. À la grosseur qu'il a, knocké-le esti. 

- Bon, docteur, signez sa sortie je l'amène ailleurs. 

Même si sa conjointe n'aurait pas voulut que je l'aide avec sa jalousie, mon regard lui disait : 

T'es bin mieux de me laisser faire. 

On l'a habillé. Je lui expliquait qu'il serait mieux traité à Royal-Victoria. Qu'il savait que mon père qui voulait jamais se faire soigner, s'est laissé soigner là. Il a tout simplement acquiescé. Pendant le trajet son souffle était sifflant, il disait avoir mal dans le dos. 

J'ai signée les papiers d'admission de Royal-Victoria et ils l'ont soigné. Verdict, coeur à 15%, pneumonie et foie hépatique. Sylvain a eu une vie de débauche, il se faisait payer alcool et drogues pour vider les rues de Montréal pour certaines gangs. 

Sylvain était de retour quelque temps après que le personnel aient pu remonter le pourcentage de son coeur. Ils lui ont placés un défibrillateur au cas où le coeur se remettrait à redescendre. 

Quelques jours plus tard, j'ai reçu l'appel d'une de mes anciennes belles-soeurs, avec qui je m'entendaient très bien. Sylvain était de retour à l'hôpital. Sa soeur un jour en lui rendant visite, a retrouvé Sylvain maigre, cerné et déshydraté. Il pleurait qu'il voulait sortir de là. 

Sa conjointe l'enfermait dans l'appartement. La poignée qui se barrait par l'extérieur, elle amenait toujours la clé avec elle. Et puisque Sylvain ne voulait pas partir sans barrer la porte, il ne sortait tout simplement pas. 

J'ai donc annoncé la mauvaise nouvelles à mon fils. Il avait 14 ans. On s'est rendu à Pierre-Boucher. Il était sur son lit, en couche, maigre comme un squelette. 

Le médecin s'en venait pour une visite. Mes anciennes belle-soeurs et mon ancienne belle-mère m'ont inclus dans le cercle familiale afin que j'écoute ce que le médecin venait leur dire. 

"Nous sommes désolés, mais il n'y a plus rien à faire".

Nous avons éclatés en sanglots. Nous sommes allées voir mon fils, et nous lui avons proposé de rester jusqu'à la fin, que se serait difficile certes. Une de mes belle-soeur est restée jusqu'à la fin avec son père et elle avait son âge.

- C'est toi qui sait, moi je suis restée jusqu'à la fin, et en devenant adulte, j'ai fait la bonne chose. Je ne le regrette pas. 

Mon fils a choisit de rester jusqu'à la fin avec sa grand-mère. J'ai embrassée son père sur le front et je suis partie. 

Mon bébé avait presque 2 ans. Je l'avais amener dans mon lit afin de l'endormir et essayer de prendre du repos. Je ne pouvais tout simplement pas. J'avais les deux yeux grands ouverts.

Mon esprit s'est propulsé dans la chambre d'hôpital où était mon fils, Sylvain et sa grand-mère. J'ai vue que mon fils était à sa droite et sa mère à sa gauche. L'âme de Sylvain m'a tendu la main et m'a demandé de l'aider à sortir de son lit. Il a mis une main sur mon épaule droite et il m'a dit : 

- Prend soin de mon fils. 

Il a pointé sa mère du doigt. Je n'ai pas pu avoir le message, le téléphone s'est mis à sonner, c'était la conjointe :

- Ouin...

-Je sais ! Yé mort !

-Il est parti au moment où tout le monde est parti fumer une cigarette. 

J'ai raccrochée. je tremblais de tous mes membres. Jamais je me suis transportée dans un autre lieu et surtout pas pour aider une âme. Mais vous savez, les morts décident qui ils veulent à leurs côtés. Pis Sylvain lui, bin il voulait que je sois là.  

Sylvain est décédé des suites d'une défaillance cardiaque due à la consommation de drogue. Après la première épopée où je l'ai aidé, lorsqu'il a été de retour chez lui, sa conjointe lui a offert du crack. 








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